Le Cluster Eau Lémanique est partenaire de la seconde édition de CYCL’EAU MONT-BLANC 2024. Bertrand COUSIN, Directeur du Cluster Eau Lémanique Evian, s’est prêté au jeu des questions-réponses avec CYCL’EAU !
Le Cluster Eau Lémanique est à nouveau partenaire de la journée thématique CYCL’EAU pour sa 2ème édition dans le Département Haute-Savoie, quelle importance donnez-vous à ce type d’événements permettant de réunir les professionnels de la filière de l’eau ? Quelles ont été vos motivations pour renouveler ce partenariat ?
Renouveler ce partenariat est une évidence à la vue de notre engagement respectif dans le domaine du petit cycle de l’eau et de la réussite de la première édition qui s’est déroulée à Evian. La préservation de la ressource, favoriser les échanges, promouvoir l’innovation et les bonnes pratiques dans ce domaine crucial est la raison d’être du Cluster Eau. Le format des journées thématiques CYCL’EAU répond entièrement à l’un de nos axes stratégiques. Les ambitions de CYCL’EAU dans chaque bassin est aussi pour nous l’échelle écosystémique souhaitée par nos 80 membres : entreprises, académiques, chercheurs, acteurs publics.
Nous avons pu collaborer ensemble lors d’une première journée thématique à Evian en mai 2023 et cette année à Sallanches. Pourquoi élargir vos champs d’actions au-delà du territoire de la région lémanique malgré votre implication dans les enjeux liés à l'eau de cette zone transfrontalière ?
Le Cluster Eau se positionne en tant que « pôle d’excellence eau » depuis la région lémanique, nos membres français et suisses ont tous des compétences et des expériences adaptées au territoire de montagne que nous nous devons de partager. Des solutions pour les alpages, les captages, la gestion du petit cycle de l’eau dans un contexte topographique spécifique à la montagne sont en effet réplicables à toutes les vallées alpines, et cela probablement sur les 8 pays alpins.
Nous travaillons aussi sur les problématiques et les enjeux de gouvernance depuis la tête du bassin versant outre la volonté d’exemplarité des acteurs de la filière, nous devons également avoir un devoir de solidarité avec les enjeux en aval de ce bassin.
Pouvez-vous nous décrire plus en détail les axes stratégiques sur lesquels se concentre le Cluster Eau Lémanique et comment ces axes contribuent-ils à atteindre les objectifs de durabilité et de gestion intégrée des ressources en eau dans la région lémanique ?
Notre première mission, « l’usage intelligent de l’eau » concerne avant tout la filière du petit cycle de l’eau, la sobriété hydrique, diagnostic des réseaux, observatoire des usages et cela autour de la gouvernance d’un bien commun qui est la ressource en eau. Qu’elle soit issue de nos sources ou de notre lac transfrontalier. Un de ces usages est aussi étudié dans nos commissions et groupes de travail. Il s’agit de « l’eau vecteur d’énergies », pas seulement sur l’hydroélectricité classique exemplaire sur le territoire mais aussi les techniques de turbinage, de pico turbinage et de récupération des énergies fatales des fluides pour les réseaux de chaleur. L’hydrogène est aussi suivi et abordé dans nos commissions.
Un deuxième axe fort est le grand cycle de l’eau autour des politiques GEMAPI et des enjeux sur les zones humides autour du « génie écologique » et de « la biodiversité aquatique » avec la spécificité des territoires de montagne et lacustres. Nous pouvons aussi ajouter l’obsolescence « des compétences dans les métiers de l’eau » qui sont aussi abordés et débattus dans nos réflexions pour faire émerger des réponses en lien avec les objectifs du développement durable.
Pour aller plus loin, rendez-vous au CYCL'EAU MONT-BLANC 2024 de l'eau le mardi 20 février à 9h.
