INTERVIEW PARTENAIRE : PASCALE GOT

INTERVIEW PARTENAIRE : PASCALE GOT

 

En tant que partenaire de cette nouvelle édition du Salon Cycl’eau, Pascale GOT, Vice-Présidente chargée de la Protection de l’Environnement, espaces naturels sensibles, gestion des risques du Conseil départemental de la Gironde a répondu à nos questions.

 

Le Département de la Gironde a accepté d’être partenaire de la cinquième édition CYCL’EAU BORDEAUX NOUVELLE-AQUITAINE les 22 et 23 mars prochain, pouvez-vous nous dire en quelques mots quelles ont été vos motivations ? Quelle importance accordez-vous à un événement professionnel de ce type dans votre département ?

Le Département de la Gironde soutient le salon Cycl’eau Bordeaux depuis le début des manifestations. Un tel salon est important dans notre région car il permet la rencontre des professionnels et des collectivités, il favorise le partage d’expérience, la mise en relation des acteurs de l’eau et informe sur les innovations. Ce réseau d’échanges est d’autant plus important que les ressources sont en pleine évolution en réponse au dérèglement climatique. Le Département dans son rôle d’accompagnement des collectivités ne peut qu’encourager et participer à une telle initiative. C’est pourquoi cette année, nous avons répondu favorablement à votre proposition de création d’un village des collectivités au sein du Salon dans lequel des ateliers à destination des collectivités sont proposés, nous espérons y retrouver de nombreuses collectivités pour partager et sensibiliser à des questions d’actualité (Transfert de compétences – objectif 2026) et innovante (Comment intégrer l’eau dans l’aménagement urbain).

  

Le Département de la Gironde assure de nombreuses missions liées à la préservation des ressources et des milieux naturels, en menant des actions pour la protection et la gestion des milieux aquatiques et des nappes souterraines. Que pouvez-vous nous dire de l’état de la situation du Département de la Gironde concernant la ressource en eau en cette période déjà critique en plein hiver pour s’adapter et permettre la disponibilité et la qualité de la ressource pour les prochains mois ?

Effectivement, le Département assure des missions d’observations par la maîtrise d’ouvrage de réseaux complémentaires départementaux de connaissance des eaux souterraines et des eaux de surface. Les éléments d’observations girondins sur les nappes superficielles sont dans la tendance nationale, elles restent classées en niveau très bas. Les premiers bulletins de suivi d’étiage des cours d’eau, par exemple sur le bassin versant de la Dordogne sont parus cette semaine. Il est donc clair que les eaux de surface et les nappes superficielles sont déjà particulièrement scrutées en ce début d’année. Mon inquiétude se porte plus particulièrement sur la biodiversité dans les cours d’eau et les activités agricoles qui sont dépendantes de ces ressources superficielles. Pour ce qui concerne l’alimentation en eau potable, la dépendance de la Gironde à 97 % des eaux souterraines permet d’envisager plus sereinement cet été 2023. Mais je tiens à rappeler que des efforts sont mis en place sur la gestion des ressources des nappes profondes et sur les économies d’eau depuis plus de 20 ans, date d’arrêté du Schéma d’aménagement et de gestion des eaux des Nappes profondes de Gironde. De nombreuses actions pour économiser la ressource ont été mises en place et doivent être poursuivies. Sur les nappes profondes nous travaillons sur le long terme pour que les générations futures puissent disposer d’une même qualité des nappes que nous et en quantité suffisante.

 

Vous allez participer, aux côtés d’élus, à la plénière institutionnelle le mercredi 22 mars à 16h, jour de la journée mondiale de l’eau, sur la thématique « La sécheresse et le changement climatique ». Quels sont les messages principaux que vous souhaitez faire passer lors de cette table ronde ? 

Une prise de conscience collective s’est vraiment révélée suite aux épisodes de sécheresse de l’été 2022, cependant au niveau du Département une prise de conscience plus ancienne a permis de développer toute une ingénierie pour proposer des actions qui permettent d’accompagner ces changements à travers nos différentes cellules d’assistance technique dans les domaines de l’eau potable, de l’assainissement. Nous travaillons à la prise en compte de la vulnérabilité de notre territoire et donc des différentes stratégies de résilience que nous pouvons mettre en œuvre. C’est le cas notamment des actions animées par la mission Aménag’Eau qui encourage par exemple le rétablissement du cycle naturel de l’eau et la promotion d’aménagement perméable ou encore l'engagement du Département dans le portage d'un schéma stratégique départemental de l'eau potable, qui s’inscrit bien dans le cadre d'une nécessaire prise de conscience de la pression sur la ressource et donc de faire face aux enjeux de demain en adaptant nos comportements. Nous prenons en compte ces évolutions dans nos politiques et nous encourageons également les collectivités à les inclure dans leur réflexion pour rendre notre territoire girondin sobre et résilient.