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    La Région Grand-Est est partenaire de la 4ème édition de CYCL’EAU Grand-Est 2023. Frédéric PFLIEGERSDOERFFER, Conseiller Régional Délégué à l’eau de la Région Grand-Est a accepté de répondre à nos questions.     La Région Grand-Est a accepté d’être partenaire de la quatrième édition CYCL’EAU GRAND-EST STRASBOURG les 21 et 22 juin prochain, pouvez-vous nous dire en quelques mots quelles ont été vos motivations ? Quelle importance accordez-vous à un événement professionnel de ce type dans votre région ?   La Région Grand-Est est partenaire depuis quelques années maintenant. Au regard de nos partenariats antérieurs, nous sommes convaincus de l’importance d’être présents car cela répond à un certain nombre de nos préoccupations, en particulier le fait de pouvoir mettre en relation toute une série de partenaires. Si je suis en charge de la délégation eau à la Région, c’est que je suis également président d’un très grand syndicat de gestion de l’eau intégrée, le SDEA. Nous sommes présents à la fois sur la distribution de l’eau, sur l’assainissement, sur la gestion des milieux aquatiques et la prévention des inondations. Et de part la fonction qui est la mienne, on ne peut que constater l’émiettement de la gouvernance de l’eau, où tout est en silo, même si de nombreux acteurs s’efforcent d’être transverses. Et le Salon CYCL’EAU, qui préconise le dialogue, la rencontre mais également les expériences partagées, correspond tout à fait aux préoccupations de la région. Notamment parce qu’il promeut l’innovation, en dehors des problématiques de sobriété qui sont plus que centrales, mais également car il met en avant les problématiques d’efficacité, qui montrent qu’on doit davantage se mobiliser sur la recherche et l’ensemble des dynamiques de transformation qu’il faut mettre en œuvre.     La ressource eau constitue un enjeu majeur, sujet qui est mis sur le devant de la scène depuis l’été dernier. Nous savons que la Région Grand-Est s’est dotée d’une compétence sur l’eau pour renforcer son action. Pourriez-vous nous expliquer comment la Région œuvre pour sa protection, sa restauration et sa mise en valeur ? Tout d’abord, un mot sur la compétence elle-même. C’est une faculté qui a été ouverte par la loi, permettant d’être présent au titre d’une compétence d’animation et de structuration. Si le législateur a souhaité que cette compétence puisse exister, c’est que le regard qu’il portait sur les gouvernances indiquait que l’ensemble des process n’était pas abouti. Il y avait notamment tout un nombre de problématiques qui devenaient plus centrales en matière de gestion de la ressource, au niveau d’un bassin versant mais qui n’étaient pas nécessairement pris en compte sur l’ensemble du territoire Grand-Est. A ce titre-là, nous avons souhaité nous doter de cette compétence, pour être un des éléments moteurs afin d’inviter les acteurs à se constituer, à se parler et construire des échelles de solidarité et de réflexion plus importantes que ce qui existait jusqu’à présent. J’attire aussi l’attention sur le fait qu’il y a une actualité législative qui repose la question des échelles de coopération et notamment la date butoire de 2026, qui correspond au transfert obligatoire d’un certain nombre de compétences eau et assainissement aux inter-communalités. Cela nous permet aujourd’hui d’avoir une vraie légitimité et une raison d’intervenir directement. Ensuite, la question de l’eau et de la ressource était déjà portée par les collectivités antérieures à la Région Grand-Est. Nous pouvons citer, sans vouloir être très exhaustif : la Champagne-Ardenne et l’existence d’un observatoire de l’eau, ou encore l’Alsace, avec un soutien fort de la Région, qui est à l’origine d’une association que j’ai d’ailleurs présidé pendant quelques années qui s’appelle l’APRONA, l’Association pour la protection de la nappe phréatique d’Alsace. Cette association est chargée à la fois d’évaluer et suivre la nappe phréatique dans ses fluctuations en quantité mais également sur les problématiques de qualité et de pollutions émergentes. Nous ne sommes pas les seuls à porter la légitimité. A notre niveau, on la décline de 2 façons : avec la volonté de faire en sorte que la question de l’eau soit une problématique transverse à toutes nos directions, et par la voie même à l’ensemble des commissions et des élus qui travaillent. Notre leitmotiv repose sur le fait que l’eau est une valeur commune à toutes les politiques régionales. Dans la pratique, cela signifie qu’il est demandé au quotidien à chaque direction et par voie de conséquence à chaque commission, de rendre régulièrement une copie en ce qui concernant la place de l’eau dans leurs réflexions. Pour illustrer mon propos, dans le cadre de la formation et l’éducation, et ça rencontre des échos avec le Salon CYCL’EAU, il existe une tension sur l’emploi et la difficulté pour les grands acteurs de trouver des personnels. Cela peut être corrélé au fait qu’il subsiste des absences de formations ou en tous cas d’orientations bien construites. La Direction de la Formation travaille à créer de nouvelles maquettes de formation. La Région Grand-Est est à la tête d’un patrimoine important de lycées physiques, dans lesquels on se doit de porter les problématiques d’économies d’eau dans le quotidien de ces lycées, mais également de déraccordement et d’infiltration sur parcelles des équipements qui sont encore trop souvent reliés à des réseaux soit unitaires soit séparatifs. Et à l’autre extrême, en interrogeant la direction du tourisme, elle porte l’appréciation sur la place de l’eau, le maintien de l’existence d’un tourisme lié à l’élément aquatique aux annexes hydrauliques et là, l’innovation est aussi un élément porteur. La Région a notamment porté une étude sur les algues vertes dans les lacs du Grand Est, pour aider le monde du tourisme à lutter contre l’eutrophisation et le développement d’algues. Enfin, il faut trouver le moyen de flécher et mobiliser l’ensemble des fonds européens au bénéfice de l’ensemble des parties prenantes de notre territoire sur la question de l’eau. J’anime un fonds interreg pour la nappe supérieure, où la notion de l’eau a été indiquée sur le Grand-Est comme étant l’une des priorités de ce programme. Le Grand-Est est une des régions qui va le plus souffrir des hausses de température dans les prévisions moyennes du GIEC et de Météo France et la résilience de la Région doit se construire en s’appuyant sur la chance qui est encore la nôtre d’être un château d’eau et qu’il s’agit de préserver.     Lors de la plénière institutionnelle avec les élus, à laquelle Madame Christelle LEHRY va participer, sur la thématique « l’eau et l’énergie ». « Quels sont selon vous les principaux acteurs et leviers à mobiliser pour justement relever les défis du changement climatique ? »   En établissant ma feuille de route, j’ai pu faire le constat qu’il y a toute une superposition d’acteurs qui ne sont pas nécessairement en responsabilité sur la totalité du cycle de l’eau. La ressource brute, on peut la suivre bien entendu et l’état est impliqué au titre de la mise en œuvre de toute un certain nombre de directives européennes, évidemment connecté aux producteurs d’eau potable, mais il y a encore une infinité d’acteurs. Nous nous sommes donc posé la question de savoir comment, face à cette superposition sans consolidation, transmettre de la donnée fiable, en particulier aux territoires ? La question de l’eau, je l’ai évoquée en termes de températures, va impacter nos populations d’un point de vue sanitaire en termes de surmortalité, mais elle va également impacter les transports car l’exutoire fluvial est fortement impacté par les étiages en particulier en été. Et dans la perspective de la disparition quasi-programmée d’un certain nombre de glaciers suisses qui nous alimentaient pendant l’été et qui garantissaient un niveau d’étiage satisfaisant, nous devons prendre les mesures pour agir. La Région connaît également des problématiques de production électrique, ne serait-ce que parce que les process de refroidissement des centrales en particulier nucléaires sont fortement compromis par des étiages trop faibles. Nous avons tenté une méthode pour réaliser un diagnostic de la totalité du territoire de façon macro, puis nous avons tenté de construire un modèle qui a isolé 8 à 9 situations typiques, toutes fortement renseignées en termes de quantité et de qualité, en termes de pression sur la ressource et ce dans une vision prospective. Nous souhaitons avoir la capacité de donner aux générations à venir la ressource telle que nous l’avons nous-mêmes reçue. Ca pose toutes les questions concernant la recharge de nappe, mais également de ne pas consommer cette ressource si précieuse.   Dans le même temps nous avons tenté d’évaluer pour chacune des grands problématiques un certain nombre d’enjeux : la santé, ou l’agriculture ; nous avons une Région où l’agriculture dite intensive est présente. Et nous avons tenté pour chacune de ces grandes catégories d’évaluer l’impact des évolutions s’agissant de l’eau. Une fois ce travail fortement illustré réalisé, nous nous déplaçons dans les territoires en provoquant des grandes conférences de l’eau avec l’ensemble des parties prenantes, où nous livrons notre analyse afin de les inviter à voir de quelle façon nous pouvons mettre collectivement en place un certain nombre de démarches.   Pour la partie recherche, nous mobilisons les grands acteurs de l’eau, qu’ils soient industriels ou publics pour les interroger sur les problématiques émergentes à leur niveau. Nous benchmarquons régulièrement nos voisins européens, qu’ils soient helvétiques ou allemands sur les normes qu’ils mettent en œuvre mais aussi sur les ambitions qu’ils portent. Les cinq dernières années ont été dominées en France par la prise de conscience qu’il y avait à la fois des pollutions historiques mais aussi des pollutions émergentes : bisphénol, microplastiques, antibiotiques... Certains de nos confrères européens mettent en place des stations d’épuration de 4è génération. Le Président de la République a porté il y a peu ses 59 points en évoquant la qualité des eaux résiduaires en sortie de station d’épuration, évoquant une problématique d’usages mais il y a également des notions liées à la santé, au sanitaire, aux impacts sur les environnements connexes.      

  L’événement territorial de la gestion de l’eau du Grand-Est revient les 21 et 22 Juin 2023 avec pour objectif de dynamiser la filière, assurer la promotion de ses acteurs et contribuer à une meilleure gestion de la ressource sur ce territoire.   ESPACE CONFERENCES Mercredi 21 juin 09h30 : Améliorer les rejets des entreprises : Les opérations collectives comme outil d’action Conférence pilotée par Eurométropole de Strasbourg 11h30 : La vulnérabilité de la Région Grand Est au changement climatique : on vous dit tout ! Conférence pilotée par la Région Grand-Est 13h30 : Le multi-modèles et l'IA pour modéliser l'évolution des ressources en eau Atelier présenté par AQUASYS, APRONA et UNIVERSITE GUSTAVE EIFFEL 16h30 : Plénière institutionnelle : Eau et Energie, réduisons la facture !   Jeudi 22 juin 11h30 : Eau et aménagement urbain, des choix gagnants Conférence pilotée par l’Agence de l’eau Rhin-Meuse   VILLAGE DE L’INNOVATION Mercredi 21 juin 9h30 : Conférence « Réinventer la Gestion de l'Eau : Plan Eau du Gouvernement » Présentation des points clés, mesures phares et solutions innovantes.   10h30 : Assemblée Générale HYDREOS 12h30 : Cocktail et Parcours Eau & Territoires : Déambulation des collectivités à la découverte des solutions innovantes des adhérents exposants. 14h : Présentation de l'Aquathon, le Hackathon de la filière de l'eau 15h : (horaire à confirmer) : Conférence « Eau dans le Grand Est » : Politique régionale, opportunités et solutions innovantes.   Jeudi 22 juin 9h : Petit déjeuner networking 9h30 : (horaire à confirmer) Conférence « Zoom sur les opportunités de financement des projets de l’eau nationales et européennes »   ESPACE CONFERENCES SCEDEC Mercredi 21 juin 14h30 : REP BÂTIMENT : Comment intégrer l’arrivée des nouvelles REP bâtiment ? Quid de la gestion des déchèteries ?   Jeudi 22 juin 9h30 : LE REEMPLOI : Comment favoriser le développement de l’ESS en Région Grand Est ? 14h : LES NOUVELLES MOBILITES, NOUVELLES ENERGIES : Comment gérer les nouveaux défis liés à ces innnovations ?  

  Mercredi 21 Juin de 11h30 à 13h Une conférence pilotée par La Région Grand-Est   Le changement climatique est un phénomène inéluctable, persistant pendant de longues périodes, dont les effets sur les territoires sont néfastes tant ils affectent de nombreux domaines : population, infrastructures, milieux naturels... Les pouvoirs publics se doivent de mettre en place des actions visant à réduire la vulnérabilité des territoires pour répondre à ce changement en atténuant notamment l’impact des activités humaines. Découvrez lors de cette conférence les résultats de l’étude menée par la Région Grand-Est afin de caractériser la vulnérabilité du territoire, améliorer les connaissances sur les impacts et les potentiels d’adaptation.   Intervenant : Lionel GRESSE, Chef du service eau et changement climatique, REGION GRAND-EST  

  Mercredi 21 Juin de 9h30 à 11h Une conférence pilotée par Eurométropole de Strasbourg   La lutte contre les émissions de pollution toxique fait partie des enjeux majeurs de la préservation de la ressource en eau. Il s’agit d’un des objectifs stratégiques du 11ème programme d’intervention de l’Agence de l’eau Rhin-Meuse sur le bassin. Ces émissions proviennent de nombreuses sources, dont les entreprises, industrielles ou artisanales. En fonction de leurs activités et de leurs pratiques, leurs rejets peuvent présenter un risque pour le bon fonctionnement du système d’assainissement, pour les sols et les milieux aquatiques récepteurs. Les opérations collectives mises en place sur les territoires constituent un outil fort qui permet de mieux diagnostiquer les rejets et les risques associés et d’accompagner les entreprises à mettre en place des pratiques réduisant ces rejets. Cet accompagnement se veut incitatif : les modalités d’attribution d’aides aux entreprises sont simplifiées et bonifiées durant une opération collective. Venez découvrir les exemples concrets de cette mise en application, qui favorisent la résilience des activités économiques aux effets du changement climatique.   Autour de la table : Sandrine ARBILLOT, Coordinatrice des aides aux activités économiques et artisanales, AGENCE DE L’EAU RHIN-MEUSE Maxime POMIES, Ingénieur innovation, EUROMETROPOLE DE STRASBOURG Lucile GEYL-HUTSCHKA, Chargée développement économique – développement durable, CHAMBRE DE METIERS D’ALSACE Emmanuel LAMBOLEY, Chargé de mission captage, EUROMETROPOLE DE STRASBOURG Isabelle CARRERE, Co-Fondatrice, Traiteur LA CUISINE DE DEMAIN

  Mercredi 21 Juin à 16h30 Une conférence pilotée par l'Agence de l'eau Rhin-Meuse   L’envolée des prix du gaz et de l’électricité consécutive à la guerre en Ukraine a un impact sur les coûts de fonctionnement des systèmes d’assainissement et d’eau potable. Face à cette flambée des prix de l’électricité s’ajoute l’augmentation des prix des réactifs pour assainir ou traiter l’eau, comme le chlore ou encore la chaux. Des solutions sont proposées aux collectivités pour réduire leur facture énergétique sans remettre en cause la qualité du service offert.   Autour de la table : Christophe LEBLANC, Directeur général adjoint, AGENCE DE L’EAU RHIN-MEUSE Christophe REIF, Directeur Général Délégué, ADEME GRAND-EST Christelle LEHRY, Vice-Présidente de la Commission Environnement, REGION GRAND-EST Thierry SCHAAL, Vice-Président, EUROMETROPOLE DE STRASBOURG  

  Jeudi 22 Juin de 11h30 à 13h Une conférence pilotée par l'Agence de l'eau Rhin-Meuse   Plus durables, économiques et favorables à un meilleur cadre de vie, l’eau et la nature en ville sont un moteur concret de la transition écologique, au sein des projets d’aménagement publics ou privés : requalification de voirie, de quartiers d’habitations en zone dense ou rurale, activités artisanales, surfaces commerciales … 500 projets ont déjà fleuri sur le bassin Rhin-Meuse accompagnés par l’agence de l’eau Rhin-Meuse. Des responsables de collectivités partagent leurs réalisations ou leurs projets qui placent l’eau au centre de la conception urbaine. Pour une collectivité, c’est un enjeu de taille, quel que soit l'échelle du projet. Les retours d’expérience montrent systématiquement les bienfaits des mesures prises et l’économie globale réalisée par rapport aux solutions traditionnelles. Venez découvrir les retours d’expérience des actions réalisées sur notre territoire pour passer, vous aussi à l’action et faire de l’eau de pluie un atout !     Autour de la table : Jean-Jacques HERIN, Président, ADOPTA Catherine LEIBRICH, cheffe de projet, AGENCE TERRITORIALE D’INGENIERIE PUBLIQUE 67 (ATIP) Jérémie STEIGER, Chef de service Eau Assainissement, COLMAR AGGLOMERATION Thomas DUHAL, Chargé de mission Eau Pluviale, SPL COLMARIENNE DES EAUX Jean-Marc VAUTHIER, chef du service Eau dans le ville et Industrie, AGENCE DE L’EAU RHIN-MEUSE  

  En tant que partenaire de cette nouvelle édition du Salon Cycl’eau, Pascale GOT, Vice-Présidente chargée de la Protection de l’Environnement, espaces naturels sensibles, gestion des risques du Conseil départemental de la Gironde a répondu à nos questions.   Le Département de la Gironde a accepté d’être partenaire de la cinquième édition CYCL’EAU BORDEAUX NOUVELLE-AQUITAINE les 22 et 23 mars prochain, pouvez-vous nous dire en quelques mots quelles ont été vos motivations ? Quelle importance accordez-vous à un événement professionnel de ce type dans votre département ? Le Département de la Gironde soutient le salon Cycl’eau Bordeaux depuis le début des manifestations. Un tel salon est important dans notre région car il permet la rencontre des professionnels et des collectivités, il favorise le partage d’expérience, la mise en relation des acteurs de l’eau et informe sur les innovations. Ce réseau d’échanges est d’autant plus important que les ressources sont en pleine évolution en réponse au dérèglement climatique. Le Département dans son rôle d’accompagnement des collectivités ne peut qu’encourager et participer à une telle initiative. C’est pourquoi cette année, nous avons répondu favorablement à votre proposition de création d’un village des collectivités au sein du Salon dans lequel des ateliers à destination des collectivités sont proposés, nous espérons y retrouver de nombreuses collectivités pour partager et sensibiliser à des questions d’actualité (Transfert de compétences – objectif 2026) et innovante (Comment intégrer l’eau dans l’aménagement urbain).    Le Département de la Gironde assure de nombreuses missions liées à la préservation des ressources et des milieux naturels, en menant des actions pour la protection et la gestion des milieux aquatiques et des nappes souterraines. Que pouvez-vous nous dire de l’état de la situation du Département de la Gironde concernant la ressource en eau en cette période déjà critique en plein hiver pour s’adapter et permettre la disponibilité et la qualité de la ressource pour les prochains mois ? Effectivement, le Département assure des missions d’observations par la maîtrise d’ouvrage de réseaux complémentaires départementaux de connaissance des eaux souterraines et des eaux de surface. Les éléments d’observations girondins sur les nappes superficielles sont dans la tendance nationale, elles restent classées en niveau très bas. Les premiers bulletins de suivi d’étiage des cours d’eau, par exemple sur le bassin versant de la Dordogne sont parus cette semaine. Il est donc clair que les eaux de surface et les nappes superficielles sont déjà particulièrement scrutées en ce début d’année. Mon inquiétude se porte plus particulièrement sur la biodiversité dans les cours d’eau et les activités agricoles qui sont dépendantes de ces ressources superficielles. Pour ce qui concerne l’alimentation en eau potable, la dépendance de la Gironde à 97 % des eaux souterraines permet d’envisager plus sereinement cet été 2023. Mais je tiens à rappeler que des efforts sont mis en place sur la gestion des ressources des nappes profondes et sur les économies d’eau depuis plus de 20 ans, date d’arrêté du Schéma d’aménagement et de gestion des eaux des Nappes profondes de Gironde. De nombreuses actions pour économiser la ressource ont été mises en place et doivent être poursuivies. Sur les nappes profondes nous travaillons sur le long terme pour que les générations futures puissent disposer d’une même qualité des nappes que nous et en quantité suffisante.   Vous allez participer, aux côtés d’élus, à la plénière institutionnelle le mercredi 22 mars à 16h, jour de la journée mondiale de l’eau, sur la thématique « La sécheresse et le changement climatique ». Quels sont les messages principaux que vous souhaitez faire passer lors de cette table ronde ?  Une prise de conscience collective s’est vraiment révélée suite aux épisodes de sécheresse de l’été 2022, cependant au niveau du Département une prise de conscience plus ancienne a permis de développer toute une ingénierie pour proposer des actions qui permettent d’accompagner ces changements à travers nos différentes cellules d’assistance technique dans les domaines de l’eau potable, de l’assainissement. Nous travaillons à la prise en compte de la vulnérabilité de notre territoire et donc des différentes stratégies de résilience que nous pouvons mettre en œuvre. C’est le cas notamment des actions animées par la mission Aménag’Eau qui encourage par exemple le rétablissement du cycle naturel de l’eau et la promotion d’aménagement perméable ou encore l'engagement du Département dans le portage d'un schéma stratégique départemental de l'eau potable, qui s’inscrit bien dans le cadre d'une nécessaire prise de conscience de la pression sur la ressource et donc de faire face aux enjeux de demain en adaptant nos comportements. Nous prenons en compte ces évolutions dans nos politiques et nous encourageons également les collectivités à les inclure dans leur réflexion pour rendre notre territoire girondin sobre et résilient.

  Le 22 mars de chaque année est organisée la « Journée mondiale de l’Eau » et c’est cette date que CYCL’EAU Bordeaux Nouvelle-Aquitaine a choisi pour l’organisation de la 5ème édition de son rendez-vous territorial et régional des filières publiques et privées de la gestion de l’Eau au Palais 2 l’Atlantique à Bordeaux-Lac.   Accélérer le changement Consécutifs aux contenus et décisions des dernières années, la Journée mondiale de l’eau 2023 vise à accélérer le changement pour résoudre la crise de l’eau et de l’assainissement. Le Bassin Adour-Garonne connaît régulièrement des étiages sévères, résultant d’un déséquilibre entre les prélèvements et les ressources disponibles. Ces situations tendues nécessitent une gestion de l’eau permettant de rétablir durablement l’approvisionnement en eau, limiter les périodes de crises et assurer le bon fonctionnement des milieux aquatiques. C’est dans ce contexte que CYCL’EAU Bordeaux Nouvelle-Aquitaine entame sa 5ème édition au travers de 6 conférences ainsi qu’une plénière institutionnelle pour faire l’état des lieux et présenter les actions qui sont mises en place :   ESPACE CONFERENCES GARONNE Mercredi 22 mars 09h30 : L’action internationale pour une gestion durable de l’eau Conférence pilotée par pS-Eau et SO Coopération 11h30 : Pour un accès social et équitable à l’eau, quels outils de tarification ? Conférence pilotée par la Régie l’Eau Bordeaux Métropole et la FNCCR 14h00 : Vers la neutralité énergétique des services d’eaux ? Conférence pilotée par Eau 17 16h00 : Plénière institutionnelle : Sécheresse et changement climatique, quel état des lieux sur les 2 bassins hydrographiques de la région Nouvelle Aquitaine ?   Jeudi 23 mars 09h30 : Quelles solutions pour adapter les usages et limiter l’impact du changement climatique sur la ressource eau ? 11h30 : La REUSE, solution pertinente à quelle échelle ? Conférence pilotée par Aqua-Valley 14h00 : Sécheresse, sobriété et qualité de l’eau : un indispensable compromis pour des services d’eau en alerte Conférence pilotée par l’ASTEE   ESPACE ATELIERS ADOUR Mercredi 22 mars 10h15 : Droit d'accès à l'eau potable : quelles obligations pour les collectivités issues de la nouvelle directive eau potable et quel financement ? Atelier proposé par la FNCCR 11h : Des solutions concrètes pour préserver la ressource en eau Atelier proposé par VEOLIA 13h30 : Soltena, ensemble pour accompagner la transition hydrique Atelier proposé par SOLTENA 14h00 : Les Solutions OTV pour la sobriété énergétique, la sécurité sanitaire et la lutte contre le stress hydrique Atelier proposé par OTV VEOLIA   Jeudi 23 mars 11h : Comment répondre aux enjeux réglementaires en optimisant le réseau d'assainissement ? REX étude hydraulique Atelier proposé par BORDEAUX METROPOLE 14h : Gestion des eaux de pluie et désimperméabilisation Atelier proposé par l'AITF   CAPSULES SOLUTIONS   Mercredi 22 mars 11h30 : Comment optimiser la gestion patrimoniale de votre réseau ? Par XYLEM, sur l'Espace Capsules Solution 14h00 : A l'heure où l'urbanisation a fondamentalement modifié la façon dont l'eau se déplace dans le paysage, comment protéger les ouvrages de stockage, infiltration aval ou éviter les rejts de sédiments vers le milieu naturel ?  Par ACO, sur l'Espace Capsules Solution   Jeudi 23 mars 10h : Solution curative des pollutions dans les eaux de ruissellement Par STRADAL, sur leur stand 10h45 : Le cyle de l'eau revisité par TUBAO'POTABLE Par TUBAO, sur leur stand 11h30 : Le service et la location chez XYLEM Par XYLEM, sur l'Espace Capsules Solution        

Bordeaux Métropole et la Régie de l’Eau Bordeaux Métropole sont partenaires de la 5ème édition de Cycl’eau Bordeaux Nouvelle-Aquitaine 2023. Sylvie CASSOU-SCHOTTE, Présidente de la Régie l’Eau Bordeaux Métropole et Vice-Président de Bordeaux Métropole a accepté de répondre à nos questions. La Régie de l’eau Bordeaux-Métropole a accepté d’être partenaire du prochain CYCL’EAU BORDEAUX NOUVELLE-AQUITAINE les 22 et 23 mars prochain, pouvez-vous nous dire en quelques mots quelles ont été vos motivations ? Quelle importance accordez-vous à un événement professionnel de ce type dans votre métropole ? L’association Cycl’Eau est un partenaire de longue date de Bordeaux Métropole. Nous connaissons leur engagement dans la sensibilisation à la question de la ressource en eau et le réseau d’acteurs présents lors des salons le prouve. Nous leur faisons confiance et nous comptons sur eux pour la réalisation de cet évènement hautement important à nos yeux. Ce partage d’expérience et la création d’un écosystème propice à la question de la ressource en eau est d’autant plus important aujourd’hui en cette période très incertaine liée au dérèglement climatique. Les acteurs doivent se parler et créer les conditions de la réussite de notre adaptation et ce, si nous ne voulons pas nous retrouver devant le précipice sans aucune solution. Nous avons le devoir d’anticiper pour adapter notre modèle de société à une raréfaction de la ressource et des risques de conflits d’usages, déjà visibles aujourd’hui.   Vous allez participer, aux côtés d’élus, à la plénière institutionnelle le mercredi 22 mars à 16h, jour de la journée mondiale de l’eau, sur la thématique « Sécheresse et changement climatique, quel état des lieux sur les 2 bassins hydrographiques de la région Nouvelle Aquitaine ? ». Quels sont les messages principaux que vous souhaitez faire passer lors de cette table ronde ? Tout d’abord je souhaite rappeler que cet hiver est le plus sec que nous n’ayons jamais enregistré en France avec plus de 30 jours sans pluie entre janvier et février. Je pense qu’il y a d’abord l’urgence d’une prise de conscience que le dérèglement climatique est global et qu’il ne concerne pas que les autres. Nous ne pouvons plus faire semblant et regarder ailleurs. Lorsque nous aurons compris que nous sommes toutes et tous sur une et même planète et que chaque dixième de degré supplémentaire va frapper l’ensemble des populations mondiales et notamment nous en France, nous aurons franchi un cap vers la transformation inéluctable de notre modèle de société. La question de la ressource en eau est plus que cruciale et nous devons adapter et même changer nos méthodes pour faire face aux décennies qui arrivent et protéger au mieux les générations futures sur la question de l’eau. L’eau est notre bien commun et nous devons la protéger sans faille.   Enfin, vous venez de prendre les commandes de la Régie de l’Eau Bordeaux Métropole depuis le 1er janvier 2023 sur l’eau potable, quelles sont les grands enjeux et grandes actions à déployer dans les mois à venir. Ma priorité, c’est la bonne mise en route de la régie et de la bonne coordination de tous les services entre eux afin de répondre à notre objectif de performance de la Régie de l’Eau Bordeaux Métropole. Dans la période de restriction d’eau que nous allons connaître, chaque économie est importante. C’est en cela que nous allons mettre en place un effort considérable sur le renouvellement des canalisations et la recherche de fuite. Cet investissement doit se faire sur le temps long afin de retrouver un réseau de canalisation de très haute qualité.   Je souhaite que cette année 2023 nous permette de réfléchir à la mise en place d’une tarification sociale et environnementale pour l’ensemble des usagers afin de distinguer l’eau de nécessité de l’eau de confort. L’arrivée de la compétence assainissement en 2026 nous oblige à y travailler dès maintenant. Il s’agit d’ailleurs d’un des plus gros sujets que nous allons avoir dans les années à venir puisqu’il résulte de la réflexion de notre consommation et donc de notre capacité à réduire nos prélèvements avec d’autres modes d’assainissement moins consommateurs d’eau. La sobriété doit être un des axes forts de notre politique publique de l’eau. Cela nous oblige à repenser notre rapport à l’eau et aux espaces naturels qui méritent une protection plus efficace et faire de l’aménagement du territoire ainsi que des outils urbanistiques des formidables alliés de la préservation de la ressource en eau.  

  Nous aurons le plaisir de recevoir les élus du bassin autour de la table afin d’évoquer la stratégie et le plan d’adaptation au changement climatique, les moyens d’actions et investissements nécessaires au travers d’actions mises en place et retours d’expérience.   Autour de la table : Guillaume CHOISY, Directeur Général, AGENCE DE L’EAU ADOUR-GARONNE Mathieu LABROUSSE, Conseiller Régional, Elu Délégué à l’Eau, REGION NOUVELLE-AQUITAINE Pascale GOT, Vice-Présidente chargée de la Protection de l’Environnement, espaces naturels sensibles, gestion des risques, CONSEIL DEPARTEMENTAL DE LA GIRONDE Sylvie CASSOU-SCHOTTE, Présidente de la REGIE DE L'EAU BORDEAUX METROPOLE, Vice-Présidente BORDEAUX METROPOLE Philippe JANICOT, Vice-Président, LIMOGES METROPOLE Christophe SUEUR, Président, Eau 17 Geneviève LE LANNIC, Présidente, EAU 47   Pour consulter le replay de cette conférence : https://youtu.be/52kqmKFHPgc